Une exposition des photographies de Jean-Pierre Leloir présentée par les Archives Leloir.
Entrée libre !
On retrouve ce grand miroir des coulisses de la Salle Pleyel dans de nombreuses photographies de Jean-Pierre Leloir (Ella Fitzgerald, Lester Young, et bien d’autres). Il avait appris à se jouer de ses pièges et n’apparaissait que rarement dans le reflet. Sur cette photo, il est masqué par l’éclat du flash. Qui se mire aujourd’hui en ce miroir ?
Quand Jean-Pierre Leloir débute sa carrière professionnelle au milieu des années 1950, Miles Davis est déjà célèbre. Les deux hommes s’apprécient et se respectent en toute courtoisie. Cette complicité permettra au photographe de saisir des moments forts de l’activité du musicien (toujours dans un contexte professionnel). Cependant, au fur et à mesure des années, l’évolution des conditions d’accès aux coulisses les éloignera.
Une croix rouge tracée au crayon gras sur le contact de l’image indique que la photo a été choisie pour être tirée sur papier, puis exposée ou publiée.
Documenter un concert est toujours l’objectif du photographe, pour en saisir l’esprit, l’ambiance et l’importance parfois historique. Il y assiste toujours du début à la fin, rappels inclus.
Une image rare et furtive, saisie au vol par Jean-Pierre Leloir : le musicien place sa langue pour calibrer la position de ses lèvres sur l’embouchure de son instrument juste avant une reprise. Une image qui sera reproduite en double-page dans Rock&Folk.
C’est à cette période que le lien invisible entre Jean-Pierre Leloir et Miles Davis s’estompe. Plus de deux cent cinquante planches contacts noir et blanc, et couleur, racontent quarante années de complicité tacite entre les deux artistes.